L'ancien maire UMP de Ploërmel, conseiller régional sortant, apporte son soutien à la candidate malheureuse de la droite.

Les 20 élus de la liste de la Majorité présidentielle « Ensemble, dessinons la Bretagne » vont défendre leur projet et leurs propositions pour l’avenir de la Bretagne au sein de l’Assemblée régionale. Sur le terrain, la mobilisation doit se poursuivre pour les prochaines échéances.

« Je tiens à remercier les 386 394 Bretonnes et Bretons qui nous ont apporté leur soutien ainsi que nos colistiers, nos militants, nos sympathisants, toutes celles et tous ceux qui nous ont aidés à construire notre projet », déclare Bernadette Malgorn, tête de liste régionale.

« Les Bretonnes et les Bretons peuvent être assurés de notre engagement à leur service et au service de l’avenir de la Bretagne au sein de l’Assemblée régionale et sur le terrain. »

« Ce scrutin s’inscrit dans une série de rendez-vous électoraux d’ici 2014. Notre stratégie de reconquête s’inscrit dans le long terme. Notre résultat doit nous inciter à amplifier notre mobilisation pour préparer les prochaines échéances », poursuit-elle.

Avec 32,36%, la liste de la Majorité  présidentielle a réalisé un score conforme à ce qui s’est passé ailleurs en France chaque fois qu’il y a eu triangulaire.

La crise mondiale qui ne s’est pas arrêtée aux portes de la Bretagne est à l’origine d’un « trouble général qui est plus souvent imputé aux instances nationales qu’aux instances régionales », souligne Bernadette Malgorn.

Ces élections ont aussi mis en lumière une véritable crise du politique au regard des taux d’abstention. « Une crise liée à la fois à l’illisibilité du fait régional – ce qui justifie l’urgence de la réforme des collectivités territoriales -, et à un sentiment d’impuissance de l’action publique», explique Bernadette Malgorn. « C’est justement le sens de mon engagement : si je ne crois pas à la toute puissance du politique, je ne veux pas croire à son impuissance ».

C’est à Vannes, symbole de l’alliance du centre et du gaullisme, et devant plus de 450 personnes que Bernadette Malgorn a bouclé vendredi soir son marathon de meetings et de réunions publiques en présence de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot et de l’ensemble des parlementaires de la Majorité présidentielle ainsi que des colistiers du Morbihan.

François Goulard, député-maire de Vannes, le sénateur Joseph Kerguéris, président du Conseil général du Morbihan, les députés Gérard Lorgeoux et Michel Grall, Paul Anselin, conseiller régional et ancien maire de Ploërmel ainsi que de nombreux élus locaux avaient tenu à être présents pour ce dernier meeting.

« Il y a urgence, urgence pour l’emploi, urgence pour notre agriculture, urgence pour nos entreprises, urgence pour la jeunesse, il y a urgence pour l’aménagement du territoire », a lancé une dernière fois la chef de file régionale de la liste Ensemble, dessinons la Bretagne.

« Face à cette urgence, puisque la configuration du second tour nous en donne la possibilité, il faut que nous mobilisions plus que jamais », a-t-elle poursuivi. « Nous sommes rassemblés – cela n’a pas été facile, c’est vrai, mais il le fallait -, nous avons l’appui de toute la droite, du centre et des formations qui soutiennent la politique courageuse du gouvernement de François Fillon sous l’impulsion du président de la République » Nicolas Sarkozy, a-t-elle rappelé sous un tonnerre d’applaudissements.

La confiance en retour

« Nous avons un projet clair, nous avons une équipe solide et surtout, nous avons confiance dans l’avenir de la Bretagne et nous avons confiance dans le fait que les Bretonnes et les Bretons nous donnerons la leur en retour », a-t-elle affirmé après avoir déclaré : « si je ne crois pas à la toute puissance du politique, je ne crois pas à son impuissance »

Au fil de son discours, Bernadette Malgorn a pointé les dangers du programme socialiste et mis en garde contre le risque de surenchère entre les listes « rose verte et verte rose » qui « après six ans d’immobilisme déboucherait sur quatre ans de paralysie » en cas de victoire de l’une ou l’autre.

« L’abstention doit absolument reculer dimanche car c’est l’avenir de la Bretagne qui est en question » avait auparavant prévenu Roselyne Bachelot qui avait fustigé la volonté de l’opposition socialiste de faire des régions des « contre-pouvoirs , des bastions de l’opposition aux réformes engagées par le gouvernement ». François Goulard avait dénoncé auparavant le « clientélisme » de la majorité sortante au Conseil régional.

La palme de l’humour est revenue à David Le Solliec, chef de file dans le Morbihan qui a su avec talent dresser le bilan des socialistes et leur attitude hégémonique à l’encontre de leurs ex-alliés débarqués sans ménagement.

Samedi, et jusqu’à l’ultime limite fixée par la loi, Bernadette Malgorn et ses colistiers vont poursuivre leurs rencontres avec les Bretonnes et les Bretons pour les convaincre que, dimanche, il faut vraiment que la Bretagne change pour qu’ensemble ils dessinent une Bretagne à nouveau audacieuse et conquérante.