C’est à Vannes, symbole de l’alliance du centre et du gaullisme, et devant plus de 450 personnes que Bernadette Malgorn a bouclé vendredi soir son marathon de meetings et de réunions publiques en présence de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot et de l’ensemble des parlementaires de la Majorité présidentielle ainsi que des colistiers du Morbihan.
François Goulard, député-maire de Vannes, le sénateur Joseph Kerguéris, président du Conseil général du Morbihan, les députés Gérard Lorgeoux et Michel Grall, Paul Anselin, conseiller régional et ancien maire de Ploërmel ainsi que de nombreux élus locaux avaient tenu à être présents pour ce dernier meeting.
« Il y a urgence, urgence pour l’emploi, urgence pour notre agriculture, urgence pour nos entreprises, urgence pour la jeunesse, il y a urgence pour l’aménagement du territoire », a lancé une dernière fois la chef de file régionale de la liste Ensemble, dessinons la Bretagne.
« Face à cette urgence, puisque la configuration du second tour nous en donne la possibilité, il faut que nous mobilisions plus que jamais », a-t-elle poursuivi. « Nous sommes rassemblés – cela n’a pas été facile, c’est vrai, mais il le fallait -, nous avons l’appui de toute la droite, du centre et des formations qui soutiennent la politique courageuse du gouvernement de François Fillon sous l’impulsion du président de la République » Nicolas Sarkozy, a-t-elle rappelé sous un tonnerre d’applaudissements.
La confiance en retour
« Nous avons un projet clair, nous avons une équipe solide et surtout, nous avons confiance dans l’avenir de la Bretagne et nous avons confiance dans le fait que les Bretonnes et les Bretons nous donnerons la leur en retour », a-t-elle affirmé après avoir déclaré : « si je ne crois pas à la toute puissance du politique, je ne crois pas à son impuissance »
Au fil de son discours, Bernadette Malgorn a pointé les dangers du programme socialiste et mis en garde contre le risque de surenchère entre les listes « rose verte et verte rose » qui « après six ans d’immobilisme déboucherait sur quatre ans de paralysie » en cas de victoire de l’une ou l’autre.
« L’abstention doit absolument reculer dimanche car c’est l’avenir de la Bretagne qui est en question » avait auparavant prévenu Roselyne Bachelot qui avait fustigé la volonté de l’opposition socialiste de faire des régions des « contre-pouvoirs , des bastions de l’opposition aux réformes engagées par le gouvernement ». François Goulard avait dénoncé auparavant le « clientélisme » de la majorité sortante au Conseil régional.
La palme de l’humour est revenue à David Le Solliec, chef de file dans le Morbihan qui a su avec talent dresser le bilan des socialistes et leur attitude hégémonique à l’encontre de leurs ex-alliés débarqués sans ménagement.
Samedi, et jusqu’à l’ultime limite fixée par la loi, Bernadette Malgorn et ses colistiers vont poursuivre leurs rencontres avec les Bretonnes et les Bretons pour les convaincre que, dimanche, il faut vraiment que la Bretagne change pour qu’ensemble ils dessinent une Bretagne à nouveau audacieuse et conquérante.